Vers une archéologie totale ? Penser le rôle social de l'archéologue pour continuer l'archéologie
Léo-Alaoui Lakhnati  1, *@  
1 : Archéologue
Sans laboratoire
* : Auteur correspondant

Cette intervention consiste à tirer un bilan critique de plusieurs expériences para-politiques menées dans le milieu de l'archéologie sur des bases revendicatives catégorielles ou tendant à leur dépassement. Toutes marginales soient-elles, elles n'en demeurent pas moins significatives en tant qu'expression d'une discipline divisée, marquée par un déficit de cohésion qui entrave son développement. Des pratiques partiellement conflictuelles et concurrentielles, ou des visées franchement antagoniques aux missions patrimoniales, obscurcissent le sens du métier. Dans cette situation de faiblesse organisationnelle et d'impensés profonds, l'archéologie peine à acquérir une légitimité scientifique et sociale. Plus généralement, ces expériences sont le fruit d'une société en crise de principes directeurs et orpheline d'incarnations permettant la participation à une trajectoire commune. Ainsi, si les agrégats de groupes sociaux en question s'engagent dans des initiatives difficiles et multiples interrogeant toutes à leur manière le rôle social de l'archéologue, leur spontanéité maladroite ne se laissent ni le temps d'expliciter leur raison d'être, ni les moyens d'établir un constat faisant autorité auprès des différentes composantes du métier, voire du patrimoine. Il s'agira pour nous de suggérer quelques hypothèses à développer sur le caractère contradictoire de ces groupements et les phénomènes particulièrement instructifs les accompagnant. Il s'agira également de présenter certaines voies dégagées pour l'archéologie que nous jugeons cardinales et en opposition avec la nature même des « organisations désorganisées » dont elles sont issues.


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